Afrique

Le Ghana et la Côte d’Ivoire exhortent le Mali, le Burkina Faso et le Niger à réintégrer la CEDEAO

Les présidents ghanéen et ivoirien, John Dramani Mahama et Alassane Ouattara, ont lancé un nouvel appel aux gouvernements militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger pour qu’ils reviennent sur leur décision de quitter la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Lors d’une conférence de presse conjointe mercredi à Abidjan, ils ont insisté sur la nécessité de préserver l’unité régionale et d’encourager une transition démocratique.

En visite officielle en Côte d’Ivoire, le président Mahama s’est dit prêt à jouer un rôle de médiateur entre la CEDEAO et l’Alliance des États du Sahel (AES), la confédération formée par les trois pays.

« Il est essentiel que nous trouvions un terrain d’entente. Ces pays font partie intégrante de notre communauté, et nous devons œuvrer ensemble pour assurer leur stabilité et leur retour à un régime démocratique », a-t-il déclaré.

Cette initiative intervient après l’échec des précédentes médiations menées par le Togo et le Sénégal. Malgré l’annonce par les juntes sahéliennes d’un départ « irréversible » de la CEDEAO le 29 janvier 2025, Mahama a affirmé son engagement à poursuivre le dialogue. Il prévoit de se rendre prochainement à Bamako, Ouagadougou et Niamey pour tenter d’apaiser les tensions.

La CEDEAO face aux défis sécuritaires et économiques

Le président Ouattara a soutenu l’initiative de son homologue ghanéen, soulignant l’importance d’une coopération renforcée face aux défis sécuritaires et économiques.

« Ces pays sont nos frères. Il est impératif qu’ils reviennent au sein de notre communauté régionale pour garantir la paix et la prospérité de notre sous-région », a-t-il déclaré.

Le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger fait suite à une série de coups d’État entre 2020 et 2023. Les dirigeants de ces pays reprochent à la CEDEAO son manque de soutien dans la lutte contre les insurrections djihadistes et son alignement supposé sur la France, ancienne puissance coloniale.

Au-delà des considérations politiques, la question sécuritaire reste centrale. Mahama a rappelé que l’instabilité dans ces pays représente une menace pour l’ensemble de la sous-région.

« Lorsque la maison de votre voisin est en feu, il est de votre responsabilité de l’aider à l’éteindre avant que les flammes ne se propagent », a-t-il averti.

Alors que les efforts diplomatiques se poursuivent, l’issue des futures négociations entre la CEDEAO et l’AES sera déterminante pour l’avenir de la coopération régionale en Afrique de l’Ouest.

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