
Au Togo, la sécurité des agriculteurs est une priorité gouvernementale. Face aux risques climatiques croissants, l’État a mis en place des solutions d’assurance innovantes afin de garantir des revenus stables aux producteurs.
L’agriculture, essentielle à l’économie togolaise, est particulièrement vulnérable aux caprices de la nature : sécheresses, inondations, invasions de ravageurs… Ces menaces pèsent lourdement sur les récoltes et compromettent la sécurité alimentaire nationale. Conscient de ces défis, le gouvernement a instauré un programme de couverture assurantielle en partenariat avec des institutions financières et des compagnies spécialisées.
L’un des acteurs clés de cette initiative est le Mécanisme incitatif de financement agricole (Mifa), qui facilite l’accès aux assurances en négociant des primes adaptées aux réalités des agriculteurs. L’État, pour sa part, prend en charge une partie des coûts afin d’alléger la charge financière pesant sur les petits exploitants. Grâce à ces dispositifs, les producteurs sont protégés contre les pertes liées aux catastrophes naturelles et aux variations extrêmes de rendement.
Depuis 2019, le Togo adhère à l’assurance de l’African Risk Capacity (ARC), une couverture contre la sécheresse qui a déjà porté ses fruits. Lors de la campagne agricole 2022-2023, le pays a bénéficié d’un décaissement de 2,5 millions de dollars (environ 1,5 milliard de francs CFA) pour soutenir 69 444 producteurs, majoritairement situés dans la région des Savanes.
Le principe est simple, en cas d’intempéries affectant les récoltes, les agriculteurs assurés perçoivent une indemnisation calculée selon leurs pertes. Ce mécanisme leur permet de rebondir rapidement sans s’endetter. Un véritable filet de sécurité qui renforce la résilience du secteur agricole togolais.
Othniel