Du 28 juillet au 06 août 2023, s’est tenu au Centre Togolais des Expositions et Foires de Lomé (CETEF-Lomé), la 4è édition de la Foire Made In Togo. Un évènement qui met en lumière les produits locaux issus du terroir. À la tête de cette institution depuis quelques mois, Alexandre De Souza fait le bilan de la 4ème édition de la Foire Made in Togo (FMIT).
Selon lui, ce premier essai avec lui en tant que Directeur général du CETEF s’est achevé sur une note globale de satisfaction, malgré des débuts difficiles.
« Des exposants qui, au début, pouvaient laisser paraître leur frustration par rapport à la faible influence des lieux, ont exprimé leur joie le dimanche à la fermeture de l’exposition qui leur est consacrée », s’est-il réjoui.
L’homme a confié avoir vu défiler du monde sur les trois derniers jours. Satisfecit donc. Parlant d’objectifs de ce 4ème chapitre du FMIT, le nouveau Directeur du CETEF en énumère deux.
« Nous avions 2 catégories d’objectifs dévoilés au début de l’organisation de cette foire. En effet, compte-tenu du délai assez court qui était imparti à l’organisation d’une telle foire, c’est-à-dire 3 semaines (nous avons démarré la campagne au 5 juillet ), compte tenu également du contexte de la reprise de cette foire après 4 années d’interruption, en tenant également compte du fait de la particularité de cette foire, c’est-à-dire que 95% des exposants sont de jeunes entrepreneurs parrainés par des organismes publics ou privés tels que le FAIEJ, l’API-ZF, la CCIT, l’Ambassade des Etats-Unis etc… que ces organismes n’ont pas budgétisé cette édition de la foire ou qu’ils ont trouvé le délai d’organisation assez court pour leur participation, il a été assez difficile de prévoir des objectifs précis pour cette édition. Néanmoins, nous étions partis au pronostic de nos capacités sur 50 exposants, et avons dépassé ce chiffre, atteignant les 70 exposants. A ce niveau, on peut réellement se féliciter pour la mobilisation. En revanche, en termes de visitorat, les nombreuses campagnes de communication initiées sur tous les réseaux sociaux, les radios de la place (4) et la télévision d’Etat n’ont pas permis de mobiliser à la hauteur de ce que nous pouvions espérer. Il fallait également s’organiser à temps pour pénétrer la plupart des réseaux d’influence, car le « Made In Togo » n’est pas si naturel que cela pourrait le paraître, des efforts sont à déployer au fil des années pour amener tous les Togolais à un changement de comportement et à épouser cette philosophie d’intérêt national pour le consommer local », a-t-il expliqué.
L’objectif à terme, précise-t-il, c’est de pousser les Togolais à changer de comportement et à préférer la consommation des produits locaux. « Ce n’est pas si naturel lorsque plusieurs siècles de domination multiforme ont imprimé dans notre subconscient que les meilleurs produits sont ceux qui nous viennent d’ailleurs. Le combat ne sera pas facile, mais avec une volonté farouche, nous y arriverons », a-t-il positivé.
La Foire Made in Togo n’est pas n’importe quelle foire, reconnaît le patron du CETEF. Il promet de prendre le temps nécessaire avec son équipe pour une meilleure préparation des prochaines éditions.
« Il s’agira désormais d’une course de relai. Le Made In Togo ne finira jamais. La 4è édition s’achève sur le site de TOGO 2000 mais se poursuit sur les médias tout au long de l’année. C’est l’engagement et l’accompagnement qu’offre le CETEF aux exposants de cette année afin de promouvoir leurs marques et d’aider les jeunes entrepreneurs à grandir », a-t-il lancé.
La FMIT se tiendra désormais chaque année, annonce le CETEF.
« C’est une foire particulière et spéciale, d’un intérêt hautement économique, voire politique pour le développement de notre pays », a justifié De Souza.
L’homme fort du CETEF invite tous les organismes publics et privés d’intérêt public à inscrire le made in Togo dans leurs agendas et budgets afin de soutenir l’économie nationale à sa base.
La rédaction
