Un nouveau cap a été franchi dans la répression des libertés fondamentales par le régime de Ibrahim TRAORÉ au BURKINA FASO. En effet, depuis mercredi 14 août, cinq magistrats burkinabés sont détenus illégalement par le régime militaire du capitaine Ibrahim Traoré, et risquent d’être envoyés de force au front pour lutter contre les groupes djihadistes, selon plusieurs sources judiciaires et sécuritaires. Un certain nombre de magistrats jugés trop zélés dans le respect scrupuleux de la loi sont aussi menacés du même sort. Il semble que décidément cette politique de « réquisitionnement» des juges et de tout membre appartenant à des corps de métier par la junte, autrement dit l’enrôlement forcé des voix discordantes, est la nouvelle ARME DE DISSUASION du régime pour museler et mettre au pas ceux qui pour une raison ou une autre conteste cette dictature qui ne dit pas son nom et qui broie les hommes et les femmes Burkinabés qui sont attachés à l’idée de la démocratie.
Ainsi des ordres de réquisition sont adressés à des magistrats, des procureurs, pour participer aux opérations de sécurisation du territoire à travers le pays pour une durée « renouvelable » de trois mois.
Comme avant eux c’était des dizaines de journalistes, de lanceurs d’alerte, de défenseurs des droits humains et de politiques jugés critiques par les autorités.
Cela démontre à souhait le caractère totalement répressif de ce régime, et totalement régressif sur le plan des libertés fondamentales. Le bouc émissaire du narratif du sentiment anti France étant toujours le leitmotive qui permet au régime de faire place nette aux forces de WAGNER envoyées par le chef d’orchestre POUTINE pour en réalité s’emparer des richesses du pays à travers les hommes qu’il a placés aux commandes du pays. De plus en plus de Burkinabés commencent à se poser des questions (….) sur les réels motifs des putschistes, qui refusent de remettre le pouvoir aux civils par l’organisation d’élections libres et transparentes.
Mettre au pas la justice, mettre au pas la société civile et toutes les organisations des droits humains procède de cette terrible volonté d’uniformisation du pays derrière Ibrahim TRAORÉ.
D’ailleurs Ibrahim Traoré lui-même n’avait-il pas multiplié ces derniers mois les attaques contre la magistrature burkinabée et les ONG sur les réseaux sociaux, en appelant « publiquement à s’en prendre » à certains « parce qu’ils sont des terroristes, des antimusulmans et contre les intérêts de la nation ».
S. ABDALLAH