
Alors que certains États de l’Afrique de l’Ouest tentent de redéfinir leur espace de coopération, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) reste incontestablement le moteur de l’intégration régionale. Malgré le retrait officiel du Burkina Faso, du Mali et du Niger qui se sont regroupés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), la solidité et l’efficacité de la CEDEAO continuent de s’imposer dans la sous-région.
Une institution éprouvée et structurante
La CEDEAO, forte de plusieurs décennies d’expérience, a su développer un modèle d’intégration basé sur une coopération politique, économique et sécuritaire concrète. Grâce à ses mécanismes de financement internes, notamment via des prélèvements communautaires et des investissements massifs, elle a permis de lancer des projets ambitieux dans des secteurs stratégiques tels que la santé, l’éducation, les infrastructures de transport, l’énergie et les télécommunications. À l’instar de l’investissement de 4,4 milliards USD réalisé par la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC), ces initiatives témoignent d’une vision à long terme axée sur le bien-être collectif et le progrès de l’Afrique de l’Ouest.
L’AES : Un idéal utopique face à la réalité
La création de l’Alliance des États du Sahel par le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger illustre une volonté de rompre avec le modèle traditionnel de la coopération régionale. Cependant, en dépit des discours qui entourent cette nouvelle organisation, l’AES apparaît davantage comme une utopie qu’une alternative réaliste. Sans la profondeur institutionnelle, les mécanismes de financement solides et l’expérience éprouvée qui caractérisent la CEDEAO, l’AES risque de ne pas répondre efficacement aux défis sécuritaires et socio-économiques de la région.
Un avenir centré sur la résilience régionale
La réorganisation en cours dans l’espace ouest-africain ne doit pas occulter l’engagement continu de la CEDEAO pour la stabilité et le développement. La communauté continue de promouvoir des projets structurants et de renforcer la coopération entre ses États membres, consolidant ainsi un modèle qui a fait ses preuves. Les investissements massifs et les initiatives concrètes menées par la CEDEAO démontrent que seule une institution bien établie peut répondre aux enjeux complexes de la région.