La France seule n’est pas fautive de tout. Elle a sa part entière de responsabilité, de culpabilité inexcusables, certes, mais elle n’est pas la seule à être incriminée.
Cette idée incroyable par laquelle, tout ce qui va mal en Afrique, c’est la faute à la France, pays que de doux rêveurs et de violents illuminés suggèrent même, si cela pouvait être possible, la radiation pure et simple de la planète pour qu’elle n’existe plus jamais, me paraît non seulement abusivement fallacieuse, malhonnête et dangereuse même si cette idée est d’une efficacité puissamment agissante sur le sentiment anti-français ambiant et redoutablement mobilisatrice avec un effet terriblement déclencheur de haines enfouies dans une opinion malheureusement ignorante de certaines réalités factuelles et donc malléable, mais surtout cette idée-alibi, cette idée-refuge pour justifier nos propres insuffisances, nos propres défaillances, cette diversion pour se défausser de nos inexcusables manquements est un venin de déresponsabilisation facile inoculé dans l’esprit déjà socialement malmené d’une jeunesse sans espoir que des politiques d’abandon, à tous égards de ces gouvernements corrompus et indignes de leurs missions, ont fait échouer dans l’abîme du désœuvrement et dans le marigot des réseaux sociaux où elles sont devenues la proie facile de Fake news qui exacerbent le sentiment anti-français, et opportunément conçus par les officines russes de Wagner pour un remodelage idéologique, dogmatique et d’activistes propagandistes, comme Kemi SEBA, Nathalie YAMB, Mohamed KONARÉ, Egountchi BEHANZIN, Franklin Nyamsi pour ne citer qu’eux, à la solde du maître du Kremlin et de toutes les tendances putschistes militaro- autocratiques qui partagent la haine de la France sur le continent.
Cette excuse facile est dévastatrice quant à l’idée même du nécessaire devoir de responsabilité qu’il nous incombe d’inculquer aux jeunesses africaines. Cette idée incroyable, qui est à la mode et qu’il est bon d’agiter à chaque fois pour justifier la mauvaise gouvernance et tous les manquements les plus graves aux principes démocratiques et à l’idée de l’État de droit et sur le plan des infrastructures hospitalières, routières et autres est proprement scandaleuse et tellement facile !
Oui et encore oui ! La France est fautive. Fautive, comme la CEDEAO l’est aussi d’avoir soutenu à bout de bras, contre vents et marées et contre les profondes aspirations populaires à chaque fois réitérées lors des tripatouillages constitutionnelles et électorales des régimes, des systèmes politiques abondamment vomis par leurs peuples respectifs. Le plus cruel des poignards dans le dos de la France, est de voir certains de ces régimes politiques se retourner contre elle aujourd’hui comme s’ils n’avaient point de vécu ensemble, pour alimenter violemment ce sentiment anti-français et conspirer ouvertement pour certains d’entre eux, et, secrètement pour les plus cyniques pour lesquels pour se sauver des affres éruptives des colères et sentences populaires dont ils ne font après tout que retarder l’inéluctable avènement, il faut ostensiblement prendre ses distances avec une France à l’image délétère. Oui ! Elle est fautive de n’avoir pas su, pas voulu se mettre du côté des peuples ! Oui elle est fautive d’avoir résolument soutenu des élites corrompues et criminelles.
Et cependant, Non ! Non et non ! La France seule n’est pas fautive de tout. Elle a sa part entière de responsabilité, de culpabilité inexcusables, certes, mais elle n’est pas la seule à être incriminée. Les régimes politiques qu’elle a soutenus sont les vrais acteurs complices et insatiablement demandeurs de cette mise à mort sociale de leurs peuples soumis, dressés zélés et courbés dans des dictatures effroyables.
Ces régimes sont autant, ÉQUITABLEMENT COUPABLES de l’indigence économique, sociale, démocratique et culturelle dans laquelle leurs peuples sont ficelés tels des moutons que la Russie et ses activistes millionnaires conduisent à l’abattoir et dans les ténèbres des désillusions.
Kokou Fofana
Icilome.com