En matière d’insertion professionnelle, de probantes stratégies nationales pour l’emploi des jeunes diplômés sont déployées par les gouvernants togolais. Dans l’enseignement technique, véritable niche d’opportunités, le pays intensifie ses efforts, conscient du marché du travail de plus en plus exigeant.
Les autorités outillent la jeunesse avec des compétences pratiques et facilitent leur intégration dans le tissu économique national. L’une des principales initiatives est la modernisation et le renforcement des établissements d’enseignement technique dans tout le pays.
Un vent de changement souffle
Les établissements d‘enseignement technique, longtemps perçus comme une alternative secondaire, se retrouvent renforcés en termes de capacités. De grands investissements sont réalisés pour les doter d’infrastructures modernes, de matériel pédagogique adapté, de personnel qualifié (enseignants, encadreurs, proviseurs…).
Ces dernières années, plusieurs centres de formation technique et professionnelle ont été rénovés, avec une attention très particulière accordée aux filières liées aux nouvelles technologies, à l’agriculture moderne et aux métiers industriels.
Tous ces efforts et ces investissements alignent les compétences des diplômés sur les besoins réels du marché du travail, faisant ainsi augmenter leurs chances d’insertion professionnelle.
Un nouveau programme
En août 2024, le Togo a validé un programme ambitieux dont le but est de favoriser l’insertion professionnelle des élèves qui sortent des établissements d’enseignement technique et des apprentis qui sont en fin de formation professionnelle.
Dans les détails, le programme planche sur l’intégration de 80 % de ces apprenants d’ici à la fin de l’année prochaine. Autrement dit, l‘ambition du gouvernement est d‘arriver à insérer 120 371 apprenants à l’horizon 2025, dont 86 444 apprentis en fin de formation.
Pour les secteurs concernés, il s‘agit d‘un large éventail de métiers qui incluent l‘électricité d‘équipement et l‘électricité bâtiment, la chaudronnerie et la construction métallique, la cuisine et la coupe-couture, la coiffure esthétique, la mécanique auto et la carrosserie auto. Sont également concernés la menuiserie bois, le secteur agropastoral et le maraîchage.
Les voies d’insertion
Deux grandes voies d‘insertion sont retenues par les dirigeants : l‘auto-emploi par la création d‘entreprises et l‘insertion dans les entreprises, les sociétés et les services public-privé.
L‘initiative porte en elle des actions salvatrices à déployer, dont le projet Kit Insert qui consiste à octroyer des kits d‘accompagnement pour faciliter l’insertion professionnelle des bénéficiaires. Selon l‘exécutif, la création d‘espaces de coworking fait partie des missions, de telle sorte à offrir aux jeunes diplômés des environnements de travail collaboratifs.