Afrique

CEDEAO, pionnière de l’intégration régionale en Afrique

La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est née de la vision commune des dirigeants de promouvoir l’intégration économique afin d’améliorer le niveau de vie des populations, à une époque où de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest venaient d’obtenir leur indépendance de la domination coloniale. Une idée originale de ces pères fondateurs. Alors que l’organisation fête ses 50 ans cette année, elle fait face à beaucoup de défis. Néanmoins, il ne faudrait pas remettre en cause son existence au risque de se retrouver dans le néant. Que faut-il alors faire ?

Parmi les organisations régionales qui existent en Afrique, s’il y en a une qui a su se démarquer et faire la différence c’est bien la CEDEAO. Depuis plusieurs années, elle est restée le modèle à suivre. Les organisations sœurs viennent en prendre de la graine afin de s’améliorer. Mais comme toute œuvre humaine, elle a subi les affres du temps. Et beaucoup d’interrogations subsistent surtout avec la création de l’AES (Alliance des Etats du Sahel). Les grieffes portées à la CEDEAO qu’elles soient fondées ou non, ne doivent pas faire oublier le rôle crucial de la CEDEAO et de son importance pour nos populations.

En effet, l’organisation sous-régionale a connu des progrès. De l’intégration économique régionale à la promotion de la gouvernance démocratique, en passant par le développement durable, la paix et la stabilité et la représentation des femmes, des progrès ont été accomplis au cours de ces dernières décennies d’existence.

Au cours de cette dernière décennie, la CEDEAO n’a pas connu de repos avec la recrudescence du terrorisme, des changements constitutionnels et des coups d’État. Elle a été obligée de revoir ses budgets à la hausse et faire face aux défis majeurs de paix et de la stabilité, gage d’un développement durable.

Le 50è anniversaire qui s’annonce doit être un moment de réflexion profonde sur les réponses à donner aux différentes questions qui subsistent et le doute qui veut s’installer au sein de la population avec la création de l’AES et des discours anti CEDEAO qui prennent de l’ampleur. Les 50 ans doivent nous rappeler que le chemin à parcourir est semé d’embûches, mais aussi qu’il est aussi plein de potentiel. Cela nécessite une réponse à la fois multilatérale et régionale aux complexités auxquelles chaque pays membre est confronté.

Pour la numéro deux de l’ONU, Mme Mohammed, il faut faire taire les armes, « utiliser le capital intellectuel de nos universités et de notre société civile pour apporter une réponse meilleure et durable à l’évolution de la situation dans la région » et s’attaquer aux causes profondes des conflits.

L’on ne doit pas jeter l’eau de bain avec le bébé. Il faut plutôt ressouder davantage l’organisation et l’aider à s’améliorer afin qu’elle retrouve ses lettres de noblesse.

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