La justice togolaise resserre l’étau autour des usages abusifs des réseaux sociaux. Le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Lomé, Mawama Talaka, a adressé un avertissement ferme aux internautes lors d’une déclaration officielle rendue publique à Lomé. Il a rappelé que les comportements illicites en ligne peuvent désormais entraîner des poursuites pénales, non seulement contre les auteurs de publications illégales, mais aussi contre ceux qui les partagent ou les approuvent.
Pour le magistrat, les plateformes telles que Facebook, LinkedIn ou WhatsApp, bien qu’elles favorisent la communication et le partage d’informations, sont devenues des espaces où prolifèrent injures publiques, diffamations, incitations à la haine et divulgations de données personnelles. Ces actes, selon lui, constituent de véritables infractions prévues et punies par le Code pénal togolais, la loi sur la cybersécurité et la protection des données, ainsi que par le Code de l’enfant.
Mawama Talaka a déploré la banalisation de contenus choquants, souvent à caractère sexuel, impliquant parfois des mineurs. De tels agissements, a-t-il indiqué, portent atteinte aux bonnes mœurs, à la sécurité nationale et à la vie privée des citoyens. Dans ce contexte, le parquet se dit déterminé à poursuivre sans relâche les auteurs et complices de ces actes.
Le procureur a souligné que tout individu qui publie, partage ou valide un contenu illégal sur Internet sera tenu pour responsable devant la loi. Cette position marque un tournant décisif dans la régulation numérique au Togo, où les autorités entendent préserver la cohésion sociale et la protection des mineurs.
Othniel
