Politique

«Le succès du dialogue en cours dépendra de l’approche de négociation qui sera mise en place.» : Madi Djabakaté

Comment refonder le dialogue ? Déjà, il faut garder en tête que pour trouver une solution judicieuse, il faut concilier les intérêts, pas les positions. En réalité, les intérêts en jeu caractérisent le différend. Ce ne sont pas les divergences de position qui fondent une négociation. En revanche, les besoins, les craintes, les désirs, les soucis divergents des parties au dialogue constituent les points qui doivent être abordés en priorité avant d’aborder les sujets de fond. Comme les cubes d’un jeu de construction, les intérêts partagés et les intérêts différents mais complémentaires s’imbriquant les uns dans les autres permettent d’échafauder un accord judicieux. Il ne faut pas hésiter à analyser du point de vue de l’adversaire, les conséquences d’un refus ou d’une acceptation de sa part. Cela permet d’imaginer un grand éventail de solutions avant de prendre une décision en prenant la peine de veiller à ce que ces solutions reposent sur des critères objectifs. Le succès du dialogue en cours dépendra de l’approche de négociation qui sera mise en place. Pour rappel, la négociation est une manière de considérer l’approche d’un conflit au travers de l’idée que le différend repose sur des problématiques négociables. Elle consiste en une prise en charge de la relation fondée sur les intérêts ou les enjeux ; c’est une pratique pour concilier des points de vue opposés. Elle possède plusieurs dimensions : distributive (ce que l’un gagne, l’autre le perd) : permet que la négociation soit profitable pour tous et fait qu’elle soit un jeu équitable ; intégrative : elle doit intégrer la problématique et la vision du litige des autres acteurs en opposition (résoudre ensemble le conflit sans gagner le maximum) ; contributive : elle vise, après une médiation, à permettre aux parties de s’engager dans le soutien de l’autre partie. Et c’est à cela que doivent revenir les deux camps qui se retrouvent régulièrement à l’hôtel du 2 Février. Ceux qui aiment lire je vous encourage, après la fête, à lire l’ouvrage du trio Roger Fisher, William Ury et Bruce Patton. A défaut vous pouvez vous abreuver à la source auprès de deux grandes dames de WANEP TOGO qui sont spécialistes du sujet. Je demeure convaincu que nous avons les ressources en interne pour mettre fin à cette crise tout en ne négligeant pas l’appui de nos partenaires de la Communauté Internationale. Chers cousins, je m’arrête ici. Rendez-vous vendredi Inch Allah. Mohamed MADI DJABAKATE Le Cousin d’Etat]]>

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