Politique

Togo/Politique : tensions croissantes suite au report des élections

Un climat de tension s’intensifie dans le pays après l’annonce du report des élections législatives et régionales, prévues initialement pour le 20 avril. Cette décision a suscité l’indignation de plusieurs partis d’opposition et organisations de la société civile, qui ont appelé à trois jours de manifestations du 11 au 13 avril.

Quatre partis d’opposition (ADDI, ANC, FDR et PSR) ainsi qu’une organisation de la société civile, le Front citoyen Togo debout (FCTD), ont lancé un appel à la mobilisation dans une déclaration conjointe. Ils exhortent la population à se joindre à eux pour exprimer leur mécontentement face au report des élections, dénonçant également les interpellations récentes de neuf membres de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK), survenues lors de sensibilisations sur l’illégalité de la révision constitutionnelle.

Cet appel à manifester survient dans un contexte déjà tendu depuis l’adoption d’une nouvelle Constitution fin mars. Cette Constitution, qui modifie le régime politique du pays en passant d’un régime présidentiel à un régime parlementaire, a provoqué une vague de critiques et d’inquiétudes quant à la possibilité d’assurer une longévité du président Faure Gnassingbé au pouvoir.

La décision de reporter les élections a été justifiée par les autorités pour permettre à l’Assemblée nationale de revoir le texte de la nouvelle Constitution, suite aux réactions de désapprobation qu’elle a suscitées. Cependant, cette mesure a été largement perçue comme un mépris envers les candidats qui se sont investis dans lés préparatifs de la campagne électorale.

Les opposants dénoncent une manœuvre dilatoire et accusent le gouvernement de créer du désordre dans le pays. Ils expriment leur détermination à s’opposer à ce qu’ils qualifient de « coup d’État constitutionnel ». Dans un pays où les manifestations sont interdites depuis 2022, ces appels à la mobilisation témoignent d’une volonté de l’opposition de faire entendre sa voix et de défendre les principes démocratiques.

Face à cette montée de tensions, il est essentiel que les autorités togolaises entendent les préoccupations légitimes de l’opposition et de la société civile. Le respect des droits fondamentaux, y compris le droit à la liberté d’expression et de manifestation, est crucial pour préserver la stabilité et la démocratie au Togo.

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