Dans une récente prise de parole, l’analyste politique togolais Ourna Gnanta a réagi vivement au communiqué de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), rejetant la désignation de certains sénateurs par le Président de la République. Il dénonce ce qu’il considère comme une contradiction et une tentative de manipulation de l’opinion publique de la part de l’ANC, parti d’opposition dirigé par Jean-Pierre Fabre.
Pour Ourna Gnanta, la position de l’ANC sur la désignation des sénateurs ne repose sur aucune base légale solide. Selon lui, la mise en place du Sénat, telle qu’elle est prévue par la Constitution togolaise du 14 octobre 1992, n’a jamais été contestée auparavant par le parti, et en particulier par son leader Jean-Pierre Fabre. Ce dernier, ancien secrétaire général de l’Union des Forces de Changement (UFC), a d’ailleurs souvent appelé au retour à cette même Constitution.
« Les propositions de réforme constitutionnelle de ces acteurs au CPDC et lors du dialogue de Togo Telecom peuvent être analysées pour confirmer cette incohérence », a ajouté Ourna Gnanta.
L’analyste politique invite les responsables de l’opposition à faire preuve de maturité, de cohérence et de sens des responsabilités face aux enjeux politiques actuels du pays. Il souligne qu’à un moment où le Togo, comme de nombreux autres États de la région, fait face à des défis historiques importants, il est impératif d’adopter une attitude d’élévation et de responsabilité.
« Nous devons mettre de côté les querelles politiciennes et œuvrer pour le bien-être et la stabilité de notre pays », conclut Ourna Gnanta. « L’opposition doit comprendre que la politique doit avant tout être un moyen de servir les intérêts de la nation et non de se livrer à des attaques stériles. »
À travers sa sortie, Ourna Gnanta cherche à rappeler à l’ANC et aux autres acteurs politiques que la mise en place du Sénat est une démarche conforme à la Constitution du 14 octobre 1992 et ne doit pas être instrumentalisée à des fins politiques. Pour lui, il est primordial que les partis politiques togolais, en particulier ceux de l’opposition, fassent preuve de cohérence et de responsabilité dans la gestion des enjeux constitutionnels et politiques du pays.
Lire l’intégralité de son message : « Je viens de lire un communiqué de l’ANC , rejetant la désignation de certains Sénateurs par le Chef de l’exécutif. Encore une contradiction et une inconstance et surtout une tentative vaine de flouer l’opinion.
La mise en place du Sénat est une prescription de la constitution du 14 octobre 1992 dont le contenu n’a jamais été contesté par l’ANC et son président Monsieur Jean Pierre Fabre , ancien secrétaire général de l’UFC.
D’ailleurs ce parti ne cesse d’appeler au retour à cette constitution. Comment comprendre que l’ANC remette en cause une disposition de cette loi.
En effet l’art: 52 alinéa 7 de la constitution du 14 octobre 1992 ,stipule ceci » Le Sénat est composé des deux tiers (2/3) de personnalités élues par les représentants des collectivités territoriales et d’un tiers (1/3) de personnalités désignées par le Président de la République »
Au besoin je reviendrai sur les propositions de réformes constitutionnelles de ces acteurs au CPDC et au dialogue dit de Togo Telecom pour confirmer cette inscontance.
Je tiens à réitérer que la mise en place du Sénat n’est pas une conséquence de la récente réforme constitutionnelle. J’invite donc les compatriotes de l’opposition à faire preuve de maturité, de cohérence et de sens de responsabilité.
En ce moment précis , où nos États font face à des enjeux historiques , nous devons faire preuve d’élévation.
Ourna gnanta »