Depuis quelques jours, les réseaux sociaux, notamment TikTok, bruissent des critiques émanant de certains membres de la diaspora togolaise, principalement des États-Unis et d’Europe, contre la nouvelle Constitution ouvrant la voie à la Cinquième République. Cependant, une analyse attentive de ces sorties publiques révèle un paradoxe : ces détracteurs peinent souvent à articuler précisément les points de désaccord avec le contenu de cette réforme législative.
Dès lors qu’on écoute leurs propos, on se rend rapidement compte qu’ils ne semblent pas maîtriser le texte dont ils dénoncent pourtant l’existence. Leurs objections, souvent vagues et parfois teintées d’émotions personnelles, ne s’appuient ni sur des analyses juridiques solides ni sur une compréhension approfondie des dispositions de la nouvelle loi fondamentale.
La nouvelle Constitution marque une étape historique pour le Togo. Elle vise, selon les autorités, à moderniser les institutions, renforcer la démocratie et consolider l’État de droit. Pourtant, ces aspects centraux de la réforme semblent échapper à certains de ses opposants, qui se contentent de slogans creux ou de critiques générales. Lorsqu’on leur demande précisément ce qu’ils reprochent au texte, le silence devient souvent leur unique réponse.
Une question légitime se pose : ces critiques sont-elles motivées par une opposition de principe ou par une réelle volonté d’amélioration ? En l’absence d’arguments tangibles, il est difficile de croire à une démarche constructive.
L’importance de la responsabilité dans le débat public
Les réseaux sociaux offrent une formidable tribune, mais ils comportent aussi des risques : celui de la désinformation et de la polarisation. Il est regrettable que des discussions sur un texte aussi crucial soient détournées par des prises de position superficielles ou mal informées. La démocratie repose sur le débat d’idées, mais un débat constructif suppose une connaissance minimale des sujets abordés.
Plutôt que de critiquer sans fondement, il est essentiel que chacun prenne le temps de lire, comprendre et analyser le contenu de cette réforme. Les citoyens, qu’ils soient au Togo ou dans la diaspora, ont un rôle à jouer : celui d’enrichir le débat avec des idées éclairées et non de l’appauvrir avec des discours approximatifs.
Le Togo est à un tournant de son histoire, et la Cinquième République pourrait offrir une opportunité unique de modernisation. Les critiques ont leur place dans une démocratie, mais elles doivent être constructives et fondées sur une connaissance réelle des enjeux.
À ceux qui s’opposent à la nouvelle Constitution sans l’avoir véritablement étudiée, il est temps de faire preuve de responsabilité. Seule une participation éclairée permettra d’avancer ensemble vers un avenir commun, où les voix de toutes les composantes de la nation pourront s’exprimer dans le respect et la vérité.
La démocratie n’est pas l’apanage de la critique, elle est l’art de proposer des alternatives concrètes et réalisables. Soyons à la hauteur de cet idéal.
Klovis Carlos