
Après près de 50 ans d’union, de collaboration et de vision partagée, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est aujourd’hui confrontée à un divorce avec certains pays membres qui sont partis créer l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette séparation forcée, soulève de nombreuses interrogations quant à l’avenir de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest.
Pourtant, loin de fragiliser la CEDEAO, cet éclatement met en lumière la résilience et la capacité d’adaptation de cette organisation qui, malgré des défis géopolitiques importants, maintient son rôle central dans le développement et la stabilité de la sous-région.
Les 12 pays restants de la CEDEAO sont bien décidés à rester solidaires et à renforcer les liens économiques et politiques au sein de la sous-région. Les derniers retournements ne remettent donc pas en cause l’essence même de la CEDEAO, qui demeure une organisation tournée vers l’intégration économique, la coopération politique et la sécurité collective.
Au contraire, ce changement redéfinit les priorités de l’organisation tout en renforçant son engagement à promouvoir la stabilité régionale et à favoriser le développement des pays de l’Afrique de l’Ouest. En diversifiant ses partenariats, la CEDEAO peut davantage s’appuyer sur sa capacité à s’adapter et à évoluer face aux défis politiques, économiques et sociaux actuels. La décision de se réorganiser est en réalité une manifestation de la maturité de l’organisation et de sa capacité à se relever de crises internes.
Il est donc clair que malgré le départ des pays de l’AES, la CEDEAO reste une organisation clé pour le développement économique, la démocratie et la sécurité en Afrique de l’Ouest. Les défis sont nombreux, mais la CEDEAO, comme toujours, saura les relever avec agilité et résilience.