
La microfinance togolaise connaît une expansion remarquable, un signe évident de l’essor économique du pays. L’augmentation de l’encours de crédits, qui désigne le montant total des prêts restant à rembourser, reflète l’accessibilité accrue aux services financiers pour les populations à faible revenu et les entrepreneurs. Cette tendance met en lumière un secteur dynamique, clé de la création d’emplois et de la lutte contre la pauvreté.
D’après le ministère de l’Économie et des Finances, l’encours de crédits des institutions de microfinance a enregistré une augmentation significative au troisième trimestre 2024. En septembre, il a atteint 395,6 milliards de francs CFA, soit une hausse de près de 10 %, équivalente à 35,8 milliards de francs. Cette performance place le Togo en tête des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), devant des nations comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.
Les petites et moyennes entreprises (PME) ainsi que les entrepreneurs individuels, souvent exclus des circuits bancaires classiques, trouvent dans la microfinance une bouffée d’air frais. Grâce aux dispositifs incitatifs mis en place par l’État, tels que le Fonds national de la finance inclusive (FNFI), l’accès aux crédits pour les populations vulnérables a été facilité, stimulant ainsi le tissu économique local. Les secteurs de l’agriculture, du commerce et de l’artisanat bénéficient particulièrement de ces financements.
Cependant, des défis demeurent. Pour garantir la pérennité de cette croissance, le Togo met en œuvre des réformes renforçant la réglementation des institutions de microfinance, avec pour objectif une gestion plus responsable des crédits et une inclusion financière accrue. L’avenir de ce secteur semble prometteur, porteur de nombreuses opportunités pour le développement économique du pays.
Othniel