Afrique

Lomé s’apprête à accueillir la 2e Grande Rencontre des Compliance Officers d’Afrique et du Monde

Sous le haut patronage du Président du Conseil du Togo, Faure Essozimna Gnassingbé, Lomé devient, les 8 et 9 juillet prochains, la capitale régionale de la lutte contre les risques financiers et la non-conformité. C’est à l’hôtel 2 Février, cadre prestigieux de la capitale togolaise, que se tiendra la 2e édition de la Grande Rencontre des Compliance et Risk Officers d’Afrique de l’Ouest, un événement d’envergure qui réunit des experts de haut niveau autour du thème : « La Conformité, le Risque et l’Audit : les garanties d’un système financier résilient face au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme en Afrique ».

Évènement de l’association togolaise des compliance (ATCO) et co-organisé par la HAPLUCIA,l’Afrika Compliance Academy (ACA) et la CENTIF-Togo, ce rendez-vous stratégique s’annonce comme un moment de vérité, d’engagement et de solidarité régionale face aux défis croissants de la criminalité financière sur le continent.

Le thème retenu cette année reflète l’urgence pour les États et les institutions africaines de renforcer les mécanismes de prévention, de contrôle et de coopération en matière de gouvernance financière. À travers cinq panels denses et complémentaires, les participants seront appelés à faire progresser les réflexions et à partager les meilleures pratiques dans les domaines de la conformité, de la gestion des risques, de la fiscalité internationale ou encore de la protection des données.

Le panel 1 permettra de poser les bases conceptuelles et juridiques du rôle des compliance officers dans un environnement de plus en plus complexe. Le panel 2 mettra en lumière les enjeux cruciaux de la coopération entre États dans la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, avec des analyses croisées d’experts venus de France, du Luxembourg, d’Algérie, du Burkina Faso et du Togo. Les obstacles à cette coopération, mais aussi les exemples réussis de collaboration entre services spécialisés, y seront disséqués avec lucidité.

Le panel 2 abordera un enjeu central dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LAB/FT) : la coopération internationale entre États. Il vise à analyser les mécanismes, les défis et les expériences concrètes liés à la collaboration entre États pour rendre les systèmes financiers plus résilients face aux menaces transfrontalières.

Le panel 3, consacré à l’application des normes et à l’efficacité des dispositifs de contrôle interne, s’adressera aussi bien aux institutions financières qu’aux structures publiques. Le panel 4 se projettera vers l’avenir avec un focus sur les sujets émergents : cyber sécurité, ESG, évolution technologique, fiscalité internationale, données personnelles… autant de champs qui redéfinissent aujourd’hui la pratique de la conformité et appellent à une adaptation constante.

Le panel 4 est consacré à un thème crucial et d’actualité. Dans un contexte mondial en perpétuelle mutation, ce panel explore les nouveaux défis que doivent relever les professionnels de la conformité, à l’intersection du numérique, du développement durable et de la régulation fiscale. Ce panel proposera une plongée dans les transformations profondes qui redessinent les contours de la compliance.

Enfin, le cinquième panel prendra la forme d’un atelier pratique dédié à la construction d’une cartographie des risques. Il s’agira, avec l’aide d’intervenants expérimentés du Congo, du Togo, du Luxembourg et de l’UEMOA, de guider les participants dans l’identification, l’évaluation et la hiérarchisation des risques, et dans la définition de mesures concrètes de gestion.

Au-delà des échanges de haut niveau, cette rencontre vise à consolider un réseau régional d’experts, de responsables et de praticiens de la conformité. Elle ambitionne de renforcer la culture de l’éthique, de la transparence et de la vigilance dans nos administrations, nos entreprises et nos institutions financières.

Lomé s’affirme ainsi une fois de plus comme un carrefour régional de la gouvernance et de la coopération sécuritaire. Dans un contexte où les flux financiers illicites menacent la stabilité des États, affaiblissent les économies et nourrissent l’extrémisme violent, cette rencontre sonne comme un appel à la responsabilité collective. L’Afrique de l’Ouest ne peut plus rester en marge des exigences internationales. Elle doit bâtir ses propres réponses, ancrées dans ses réalités, mais alignées sur les meilleures pratiques mondiales.

 

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