Après Gerry Taama, président du Nouvel Engagement Togolais(NET) la semaine dernière, c’est autour des artistes togolais Gogoligo et King Balla de subir des attaques des compatriotes togolais respectivement à Lomé et en suisse Samedi 7 juillet 2018. Le premier a été sérieusement menacé par certains compatriotes en Suisse, le second vivant au Togo, reçoit des menaces de la part de certains activistes depuis la sortie de son nouveau morceau où il s’indigne des actes posés par certains jeunes lors des dernières manifestations de rue au Togo. Au regard de l’acte posé, d’aucuns se sont demandé quel est ce combat pour la démocratie qui prône l’ecartement de tous ceux qui ne sont pas proches des quatorze courants dits d’opposition. Un peu comme à l’époque du parti unique et de son hymne légendaire qui demandait d’écarter tous les esprits qui gênent l’unité nationale. Ces gens sans foi en réalité il n’y a pas d’excuse pour les auteurs présumés de ces actes à l’endroit des artistes gogoligo et King Balla. Leur appartenance à la majorité au pouvoir au Togo tout comme l’appartenance de leurs agresseurs à l’opposition ne peut être condamné par l’un ou l’autre camp. Ils sont libres de leurs choix respectifs. Nous ne sommes pas dans une croisade religieuse pour imposer de force des convictions à autrui. Ces actes émanant de compatriotes se disant démocrates et revendiquant leur proximité avec l’opposition ne servent pas la cause de l’opposition. Le Togo est un pays de tolérance. Et pourtant, il n’est pas à l’abri de voir resurgir des comportements foncièrement anti-démocratique, chacun doit trouver sa place en respectant la laïcité de l’autre. Cette énième attaque à l’encontre d’un togolais en Europe pose un réel problème de changement de mentalité chez certains membres de la diaspora togolaise. Dans le contexte actuel du togo marqué par la lutte pour la démocratisation intégrale et le respect des libertés individuelles ces actes doivent être proscrits. Le mobile de la lutte pour le départ de Faure Gnassingbe ne peut en aucun cas justifier des voies de fait sur un compatriote avec qui on ne partage pas une même couleur politique. Le droit à la différence, la liberté d’opinion et d’association ainsi que la tolérance sont garantis par la Constitution Togolaise de 1992 dans ses versions originelle et toilettée. Il est impérieux de condamner de manière systématique, ferme et sans équivoque tous ces actes d’intolérance. Il nous appartient à tous de veiller à ce que la liberté d’expression soit pleinement reconnue en tant que valeur fondamentale de la démocratie togolaise souhaitée de tous. A. T.]]>
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