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Rapport du Giec: malgré des impacts alarmants, toujours pas de solutions

Le résumé du sixième rapport du Giec a été approuvé dimanche par les délégués des pays des 195 États membres. Le texte offre aux décideurs une synthèse de l’état de la science et le panorama des solutions possibles pour une réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre.

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Près de neuf ans après leur dernière synthèse, les experts climats de l’ONU réunis en Suisse ont livré lundi 20 mars, le dernier consensus scientifique sur le réchauffement climatique et sur la réponse urgente de l’humanité à ce défi existentiel. Un résumé des plus de 10 000 pages de travaux qu’il a publiées depuis sa précédente synthèse fin 2014.

La communauté scientifique a établi en neuf ans, que le réchauffement climatique causé par l’activité humaine se produisait plus vite et plus fort que prévu. Et mis en évidence le risque d’atteindre des « points de bascule », synonyme d’impacts irréversibles majeurs, voire d’emballement.

Après une semaine de réunions à Interlaken en Suisse, les représentants des États membres du Giec ont approuvé dimanche le « résumé pour les décideurs », une trentaine de pages synthétisant l’état de la science et le panorama des solutions possibles, sous une forme intelligible par tous. Ce document, hautement politique, a dû être approuvé ligne par ligne par les délégués des pays représentés sur l’ensemble des 195 États membres.

« Nous nous approchons du point de non-retour, du dépassement du seuil de réchauffement maximum de 1,5 degré », a rappelé le chef de l’ONU António Guterres dans un message vidéo à l’ouverture de la session, le 13 mars. »Les dirigeants ont besoin d’une orientation scientifique solide, franche et détaillée pour prendre les bonnes décisions (…) et accélérer la sortie des énergies fossiles et la réduction des émissions », a déclaré António Guterres.

Bilan mondial à la COP28 en décembre
Le « résumé pour les décideurs » sera un point d’appui majeur pour la société civile qui a en ligne de mire le rendez-vous de la COP28, en décembre à Dubaï, où un premier bilan mondial des engagements des pays pour tenir les objectifs de Paris est attendu.

Contenir le réchauffement bien en dessous de 2°C, et si possible à 1,5°C, par rapport à l’ère préindustrielle, comme le prévoit l’accord de Paris de 2015, semble difficile à atteindre sans une réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre, à commencer par celles liées au pétrole, au gaz et au charbon.

Le monde en est aujourd’hui à près de 1,2°C de réchauffement et la multiplication des événements extrêmes, prédite par les premiers travaux du Giec, se produit déjà sur tous les continents.

En 2022, l’influence du changement climatique sur l’intensité et la récurrence de phénomènes extrêmes a été démontrée pour les inondations dévastatrices au Pakistan ou au Nigeria, la canicule exceptionnelle en Argentine et au Chili ou les vagues de chaleur et de sécheresses associées en Europe et aux États-Unis, selon le réseau scientifique World Weather Attribution.

Avec AFP

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