La semaine dernière, le gouvernement togolais a adopté, lors du conseil des ministres, le projet de loi de finances pour l’année 2025, avec des mesures visant à stimuler l’industrie locale. Parmi celles-ci, une mesure phare concerne la réduction de 50 % des droits de douane sur le gasoil destiné aux industries. Cette dérogation, qui prendra effet dès le 1er janvier 2025, s’applique spécifiquement au gasoil utilisé par les entreprises extractives et manufacturières, pour leurs machines et engins mobiles non routiers.
L’objectif de cette mesure est de renforcer la compétitivité des entreprises togolaises, notamment dans le cadre de projets industriels comme la Plateforme industrielle d’Adétikopé. Selon les autorités, le gasoil concerné devra être mélangé à des colorants et des agents traceurs pour assurer sa traçabilité, et le contrôle de son utilisation sera assuré par le ministère chargé du Commerce.
Les entreprises qui bénéficieront de cette dérogation devront remplir des critères stricts : être enregistrées sur le territoire national, et disposer d’un réservoir dédié au stockage du gasoil concerné. Une liste des entreprises bénéficiaires et les volumes annuels autorisés seront publiés par arrêté interministériel, sur proposition de l’Office Togolais des Recettes (OTR).
Toute infraction à cette mesure entraînera des sanctions, conformément au Code des douanes et aux textes en vigueur. Cette initiative vise à soutenir la compétitivité des entreprises tout en stimulant l’économie nationale. Toutefois, les coûts associés à cette mesure n’ont pas été précisés.
Le Togo, qui fait face à des fluctuations importantes des prix du gasoil, a déjà mis en place une subvention sur ce carburant. En 2023, le prix du gasoil a été ajusté à 775 FCFA par litre, après une série de hausses dues à la hausse mondiale des prix du pétrole. La subvention gouvernementale, qui s’élève à 239 FCFA par litre, continue de contribuer à la maîtrise des coûts pour les entreprises, en particulier celles du secteur industriel.
Othniel
