
L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) a pris une décision forte .Elle exige le retrait immédiat de tous ses représentants de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et de ses démembrements. Ce choix radical fait suite à son refus catégorique de participer aux élections sénatoriales de 2025, qu’elle juge contraires aux principes démocratiques.
Dans un courrier officiel, l’ANC exprime son indignation face au maintien de supposés représentants du parti au sein des bureaux de vote, y compris des personnes dont elle ignore l’existence. Elle demande à la CENI de ne plus positionner aucun délégué en son nom et de retirer ceux déjà placés. Selon l’ANC, le processus électoral en cours serait un simulacre visant à légitimer une république illégale, en totale violation de la Constitution de 1992.
Ce boycott s’inscrit dans une contestation plus large menée aux côtés de la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) et des Forces Démocratiques pour la République (FDR). Ces formations politiques dénoncent un « coup d’État constitutionnel » et redoutent une fraude électorale massive. Pour elles, la mise en place du Sénat constitue une charge budgétaire supplémentaire, alors que le pays traverse une crise socioéconomique préoccupante.
Prévu pour le 15 février, le scrutin sénatorial se déroulera sans l’opposition majeure, renforçant ainsi le climat de méfiance autour du processus électoral. Face à cette impasse, le régime en place pourra-t-il convaincre de la légitimité du futur Sénat ? L’opinion publique, elle, reste divisée entre scepticisme et résignation.
Othniel