Economie

Le Togo modernise son secteur routier pour un développement économique prospère

Le Togo reconnaît l’importance d’un réseau routier performant pour stimuler son développement économique. Le transport routier représente environ 8,4 % du PIB national et assure plus de 90 % des déplacements de biens et de personnes. Le réseau routier national s’étend sur 11 777 km, incluant 2 101 km de routes nationales revêtues, 1 473 km de voiries urbaines et 6 802 km de pistes rurales. Actuellement, environ 29 % des routes sont en bon état, une amélioration par rapport aux 18 % précédemment enregistrés, grâce à des investissements ciblés dans l’entretien et la modernisation des infrastructures.

En 2024, le gouvernement a alloué 84 milliards de francs CFA (environ 134,7 millions de dollars américains) pour l’aménagement et le bitumage de 206 km de routes. Cette initiative vise à renforcer le rôle du Togo en tant que hub logistique régional. Parallèlement, des projets de construction de ponts sont en cours pour améliorer l’accès aux services socioéconomiques de base et faciliter le transport des produits agricoles. Par exemple, la ville d’Atakpamé bénéficie de tels investissements, renforçant son statut de centre commercial régional.

Ces efforts sont soutenus par des institutions financières régionales. La Banque ouest-africaine de développement (BOAD), dont le siège est à Lomé, finance divers projets d’infrastructure, notamment dans les secteurs du transport et de l’énergie, pour promouvoir l’intégration économique de l’Afrique de l’Ouest. En juillet 2023, la BOAD a accordé 162,33 milliards de francs CFA pour neuf projets au Sénégal, au Togo et en Côte d’Ivoire.

Il est donc défini que le Togo est traversé par 3 corridors routiers sous-régionaux. Ensemble, ils favorisent les échanges commerciaux avec les pays voisins. Ce sont le corridor économique Lomé-Ouagadougou-Niamey qui traverse le pays sur 746 kilomètres, le corridor Lomé-Hillacondji et l’axe Abidjan-Lagos.

Devenir un hub logistique de premier plan en Afrique de l’Ouest, c’est ce qui motive le Togo en augmentant la capacité d’accueil de son port, qui attire du monde, une chose encourageante. Aussi, le port de Lomé est le seul en eau profonde de la côte ouest-africaine et qui peut accueillir des navires de troisième génération.

Par exemple, en 2014, un montant de 300 milliards de francs CFA a été investi dans un projet de troisième quai de 450 mètres, capable de recevoir jusqu’à 7 000 conteneurs de 20 pieds. Sur place, la croissance du trafic est évocatrice. En 2023, le port a enregistré un volume de 1,9 million d’équivalents vingt pieds (EVP), contre 311 500 EVP en 2013.

Dans le secteur aérien, le Togo sait comment miser sur l’aéroport international Gnassingbé Eyadema. Au cours des dernières années, l’infrastructure a été rendue plus praticable et davantage accueillante. L’aéroport, qui couvre une superficie de 413 hectares, a connu en 2016 l’inauguration d’une nouvelle aérogare conforme aux standards internationaux.

S’agissant du trafic de passagers, la plateforme aéroportuaire a atteint 1,4 million en 2023 et espère parvenir à 1,5 million de passagers d’ici la fin de l’année.
Cette progression du trafic fait augmenter les recettes non fiscales de l’aéroport, qui sont passées à 12,38 milliards de francs CFA au premier trimestre de l’année 2024, contre 4,9 milliards pour la même période de l’année 2023.

Ces initiatives témoignent de l’engagement du Togo à dynamiser son réseau routier, reconnaissant que des infrastructures de transport efficaces sont essentielles pour attirer les investissements, faciliter le commerce et, en fin de compte, accélérer le développement économique du pays.

@IKA

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