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Le 25 mai, l’Union Africaine est-elle à célébrer ?

Primo : tous les Etats du continent africain sont membres de l’organisation panafricaine Eh oui, l’Union Africaine est une organisation définitivement continentale. Même si cette conception de la chose a été quelque peu terni par la sortie et la politique de la chaise vide du Maroc. Désormais, le royaume chérifien est de retour et cela semble bien être une note bien positive et contribuera sans doute à renforcer le patrimoine économique du continent. Secundo : L’Afrique des Communautés économiques régionales L’Union africaine reconnait 8 communautés économiques dans le Plan d’action de Lagos. Même s’il faut admettre que c’est supposé être une force pour la bonne santé de l’économie du continent, plusieurs facteurs concourent à en faire une faiblesse. En réalité, les appartenances multiples des Etats ainsi que les compétences ressemblantes des communautés fait que les efforts des Etats ne sont pas réellement coordonnés. D’où un éparpillement des Etats et un faible rendement desdites communautés. Des huit communautés reconnues, toutes ne sont pas réellement opérationnelles à l’instar de l’Union du Maghreb Arabe. Il faut noter qu’en dehors du traité de Lagos, il existe d’autres communautés. Tertio : Le faible engouement pour les politiques communes de l’Organisation Les objectifs de l’union africaine semblent bien définis et sanctionnés par des traités. Lumières sur l’accord établissant la zone de libre-échange continentale. Si ce document a été signé en grande pompe par la majorité des Etats (au nombre desquels le Nigéria est introuvable), seuls deux pays ont jusqu’à présent ratifié le document. La Zone de libre-échange commune ne semble pas susciter l’enthousiasme nécessaire à son entrée en vigueur. Cela peut être dû à plusieurs raisons notamment la faible adhésion des opérateurs économiques nationaux et la faible consistance des politiques économiques des Communautés économiques régionales Quarto : La question du Sahara occidental Le problème du Sahara occidental laisse une taille d’une grosseur non négligeable sur le tableau de l’Union africaine. La question du Sahara occidental est celle-là même qui avait suscité le départ du Maroc. Si le retour du Maroc donnera une nouvelle jeunesse au contentieux, il est encore difficile d’établir qu’il résoudra le problème ou l’envenimera. Cette question reste une véritable équation, tant pour l’ONU que pour l’Union Africaine. Même la Cour internationale de justice n’en est pas arrivée à bout. Voici le tableau miniature très nuancé de ce qui reste vif à l’esprit en ce 55ème anniversaire. S’il semble peu réjouissant, il conviendra de laisser en bas de page que l’organisation tend à s’affirmer internationalement en étant le seul porte-voix du continent africain. Aussi préfèrera-t-on voir le verre plutôt à moitié plein. Seyram ADIAKPO]]>

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