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L’Union Africaine : Les travaux du Sommet de l’Union Africaine sur fond de révolution

Le 31ème Sommet des Chefs d’Etats et de gouvernement de l’Union Africaine a ouvert ses portes à Nouakchott (Mauritanie) le lundi 25 juin 2018. Placé sous les auspices de la réforme institutionnelle de l’ organisation panafricaine et de la lutte contre la corruption, ce Sommet est en passe d’être un évènement historique et un tournant majeur dans la vie de l’Union Africaine. Refonte institutionnelle de l’Union Africaine Conduit par le Chef d’Etat rwandais Paul Kagamé, le projet de réforme institutionnelle de l’Union Africaine sera présenté au Sommet. Il s’agira concrètement de rationaliser le champ d’action de l’organisation, supprimer le Sommet annuel et examiner la question de l’autofinancement de l’Union africaine avec à la clé, l’adoption des pistes pour en venir à définitivement à bout. Le financement de l’Organisation ne lui laisse pas la main libre pour agir. Les chiffres disent tout. Sur un budget global de 522 millions US $ en 2016, les pays africains n’ont contribué que pour 28% au financement de l’Union africaine, le reste, soit 72 %, a été pourvu par des donateurs parmi lesquels l’Union européenne, les États-Unis, la Banque mondiale, la Chine et la Turquie. Toutefois, alors qu’il est question d’autonomie, le président Français sera présent pour se prononcer sur la remobilisation de la force antiterroriste G5 Sahel qui jusqu’à ce jour est encore au point mort. La mise sur le tapis du tabou de la corruption Le Sommet aura à examiner la question de la corruption au sein de l’institution et de ses Etats membres. Un sujet qui ne suscite pas toujours l’adhésion de tous, surtout que plusieurs chefs d’Etats en ont été éclaboussés, notamment Jacob Zuma, Theodoro Obiang Nguema Mbasogo). En outre, le rappel toujours vif dans les esprits de la démission d’un membre du conseil consultatif de lutte contre la corruption semble justifier cette préoccupation. En effet, le Ghanéen Daniel Batidam, dans sa lettre du 8 juin dernier, dénonce la mauvaise gouvernance et des abus de pouvoir constatés au sein même de la Commission de l’Union africaine. Contre toute attente, cette démission fut acceptée par une instance non-habilitée. En effet selon le règlement de l’Union africaine, ce n’était pas à la Commission de l’UA d’accepter la démission de Daniel Batidam, mais au Conseil exécutif. Ce scandale ne manquera pas d’influencer l’allure des travaux. Une nouvelle vigueur aux récents projets de l’Union Africaine A l’Union Africaine, ce ne sont pas les idées qui manquent pour renforcer l’intégration économique. Ainsi les récents projets qui devraient relancer l’économie du continent et qui peinent à être adopté aux plans nationaux pourront être relancés. Il s’agit notamment de l’Accord Zone de libre-échange africain et l’Accord MUTAA qui concerne le transport aérien. La question du Sahara occidental, le bout du tunnel peut-être visible. Un rapport détaillé sur la question du Sahara occidental sera présenté au Sommet, Il s’agira du premier rapport sur la question. Puisque le Maroc a été consulté et que celui-ci siège maintenant au Conseil de paix et de sécurité, il est bien légitime d’espérer que l’insolvable question trouvera enfin une solution. Ce Sommet, s’il tient ses promesses, sera incontestablement une avancée notoire dans la vie de l’institution et donnera une nouvelle vigueur au développement du continent. Le Sommet prendra fin le 2 juillet. Seyram Adiakpo]]>

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