Au Togo, la paix, qui est une denrée rare sur la surface du globe, se cultive ; elle est précautionneusement semée, minutieusement récoltée et magnifiquement exportée.
L’ ÉVIDENCE DIPLOMATIQUE du président Faure est devenue une marque de distribution mondiale pour ensemencer des myriades de paix partout où le bon sens des hommes la sollicite et que la raison l’impose.
Mais pourquoi donc la diplomatie togolaise est-elle désormais mondialement reconnue comme productrice de paix ?
Il y a bien-sûr cette propension naturelle d’un Togo à la cordialité si hospitalière et, rendons à César ce qui est à César, l’emblématique œuvre de paix entreprise sous l’égide de l’ancien président, le général Eyadéma, homme de paix et de dialogue qu’il était, épouvanté par l’idée même de conflits susceptibles d’enflammer le continent, ainsi fit-il du Togo un réceptacle des dialogues pour anticiper, tempérer, résoudre les crises.
Au delà de ce constat, il me paraît le plus nécessairement opportun de souligner une dimension tout à fait nouvelle à cette prédilection togolaise. Cette dimension, qui est l’inspiration presque vibrationnelle, névralgique d’un homme : le 1er Grand Citoyen d’État togolais, le président de la République, Monsieur Faure GNASSINGBÉ, cette dimension, disais-je, possède une exquise capacité de pragmatisme qui incite à percevoir au sein des situations les plus complexes des fraîcheurs de neutralité que celui qui la sollicite non seulement ne distingue plus depuis longtemps, mais éprouve des émois de confiance qu’il ne se croyait plus capable de ressentir. Il y a en présence : la simplicité, l’humilité et il faut une part presque romantique de la naïveté au sens premier du terme, c’est-à-dire la bonté de l’âme.
Cela tient probablement à ce que la disponibilité dans laquelle cette dimension se déploie, se porte extraordinairement longue, et sans marque d’usure. Elle est constamment ouverte, prête à écouter. Elle ne préjuge pas. Elle constate, se projette à la place du plus fort et du plus faible, de l’assaillant et de l’assiégé.
C’est, à quelques siècles de distance, la réplique magistrale de l’approche diplomatique d’un CHÂTEAUBRIAND qui s’impose à l’esprit fasciné, si même sa carrière diplomatique n’a occupé dans sa vie qu’un temps bref, mais intense ; c’est la sensation géniale de la primauté de la raison et de la sagesse érigées en principe diplomatique pour l’éclat de la fraternité !
Il convient d’avoir osé un formidable chemin à l’audace, à un sens inouï des maîtrises humanistes pour acquérir un tel savoir faire. Cet exercice, qui tend à rapprocher les hommes diamétralement opposés dans leurs points de vue pour des intérêts tout à fait contradictoires s’apparente à une forme d’art du langage, est, certes, cependant malaisé, et, ce pourtant, un homme, sous nos yeux ébahis, est en train d’en acquérir les mains expertes.
La diplomatie togolaise n’est jamais choisie par hasard. *C’est une porte d’entrée sur la paix*, et lorsqu’elle se déploie, personne ne reste sur sa faim, le dialogue gagne en ampleur et l’espoir y gagne en probabilités décuplées.
Si l’inspirateur, l’initiateur névralgique de cette diplomatie, le président Faure, dans son ÉVIDENCE, n’a jamais pensé que l’antiquité des positions, l’antériorité d’une raison donnée sur une prétention quelconque d’une partie des protagonistes ne saurait être incompatible avec la vocation générale au progrès et à la paix, c’est tout simplement parce qu’aucune entreprise humaine ne saurait durablement prospérer sur des ruines.
Le Soudan qui vient de choir au Togo n’est pas le moins aisé des conflits à résoudre… Prions le Seigneur pour assister le président de la République et son ministre des affaires étrangères dans cette extraordinaire audace où la sagesse des hommes est jamais liée à la raison des Dieux. Qui sait ! Le Secrétariat général de l’ONU, un jour, tombera dans l’escarcelle du Togo. Dieu est grand.
Vive le Togo, vive L’ÉVIDENCE FAURE
Le GCE Cyr ADOMAYAKPOR
