Le Togo accélère la transformation de son secteur agroalimentaire afin de maximiser la valeur ajoutée de sa production agricole. Face à une économie longtemps tournée vers l’exportation de matières premières brutes comme le café, le cacao ou le coton, le pays s’oriente désormais vers la modernisation de ses chaînes de transformation. Cette mutation vise à réduire la dépendance aux importations, stimuler l’emploi et ouvrir de nouvelles opportunités sur les marchés internationaux.
L’une des stratégies clés repose sur la création d’unités industrielles spécialisées dans la transformation de produits locaux tels que le manioc, le maïs et les fruits tropicaux. Ces infrastructures permettent de produire localement de la farine, des huiles et des jus destinés à la consommation nationale et à l’exportation.
Le développement de pôles agro-industriels illustre cette dynamique. La Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA), inaugurée en 2021, joue un rôle central en favorisant la création de 35 000 emplois et en offrant aux entrepreneurs agricoles des infrastructures modernes pour accroître leur productivité. Grâce à ces initiatives, la production de céréales et de tubercules a connu une hausse significative, avec 2,1 millions de tonnes de tubercules récoltées en 2021 et une production céréalière brute atteignant 1,5 million de tonnes en 2023.
L’essor industriel s’étend également au textile et à l’agro-transformation. L’arrivée du groupe Star Garments en 2024, avec un investissement de 9 milliards de francs CFA, marque une avancée dans la fabrication de vêtements destinés à l’exportation. Parallèlement, l’industrie du soja, notamment avec Togo Soja, bénéficie d’un investissement de 16 milliards pour développer des produits dérivés.
Othniel
